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Loi Sapin 2 et évaluation de l’intégrité des tiers

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L’Agence Française Anticorruption (AFA) est un organisme d’information et de contrôle créé par la loi Sapin II. Elle a publié ses dernières recommandations le 12 janvier 2021. Parmi elles figure l’évaluation de l’intégrité des tiers. L’obligation de mettre en place un dispositif de recueil de signalement en fait aussi partie.

Pour rappel, l’AFA se charge notamment d’élaborer des recommandations destinées à aider les personnes morales de droit public et de droit privé à prévenir et à détecter les faits de corruption, de trafic d’influence, de concussion, de prise illégale d’intérêt, de détournement de fonds publics et de favoritisme (article 3 2e de la loi n° du 2016-1691 du 9 décembre 2016).

Définition de l’évaluation de l’intégrité des tiers ?

Procédure d’évaluation des tiers : de quoi s’agit-il ?

L’entreprise se doit d’être vigilante sur l’intégrité des tiers avec lesquels elle est entrée ou envisage d’entrer en relation afin de s’assurer que ces tiers ne présentent pas de risques de corruption pouvant venir ternir sa réputation voir même engager sa responsabilité.
Cette évaluation peut avoir lieu avant l’entrée en relation de même qu’en cours de relation si le niveau de risque du tiers est susceptible d’avoir évolué. Pour réaliser cette évaluation des tiers, l’entreprise recueille des informations par différents moyens : allant de la simple recherche à une enquête approfondie en fonction du niveau de risque que présente le tiers.

Au final, cette évaluation va lui permettre de : 

Quelles informations collecter ?

La cartographie des risques élaborée par l’entreprise va lui permettre de déterminer quels sont les tiers présentant les risques les plus élevés. C’est un document indispensable pour réaliser l’évaluation des tiers.

Pour cela, l’entreprise doit notamment : 

Qui peut être concerné par cette évaluation des tiers ?

L’AFA dresse la liste suivante des tiers :

Mettre en place une procédure d’évaluation des tiers

Cadre légal et règlementaire

C’est l’article 17 II de la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016, relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique dite loi Sapin II, qui prévoit une obligation de mettre en place des mesures et procédures visant à prévenir et détecter les faits de corruption et de trafic d’influence pour certaines entreprises. L’une d’elles consiste à mettre en place  «des procédures d’évaluation de la situation des clients, fournisseurs de premier rang et intermédiaires au regard de la cartographie des risques ». Il s’agit de la procédure d’évaluation des tiers.

L’évaluation de l’intégrité des tiers incombe aux entreprises ayant plus de 500 salariés et dont le chiffre d’affaires dépasse 100 millions d’euros.

Qui est en charge de cette évaluation des tiers?

Trois acteurs réalisent l’évaluation, à trois niveaux différents : 

Challenges et obstacles à la mise en place d’une procédure d’évaluation des tiers ?

Le principal challenge pour les entreprises dans la mise en place de l’obligation d’évaluation des tiers, conformément à la loi Sapin II, réside dans l’implémentation de systèmes complets et efficaces de collecte et de vérification d’informations sur ces tiers.

Les entreprises doivent donc développer des procédures pour identifier les risques de corruption associés à chaque tiers, intégrer ces procédures dans leurs opérations quotidiennes et veiller à leur mise à jour continue.

Les principaux obstacles à la mise en place d’une procédure d’évaluation des tiers pour les entreprises, en conformité avec la loi Sapin II, incluent :

Ces obstacles nécessitent une approche stratégique et des ressources dédiées pour garantir une mise en œuvre efficace de la procédure d’évaluation des tiers, conformément aux exigences de la loi Sapin II.

Des outils permettent de simplifier et fiabiliser ses démarches d’évaluation des tiers.

Parmi eux, Infolegale propose un solution cloud opposable aux régulateurs (AFA, ACPR et Tracfin). La Solution Conformité Infolegale est simple d’utilisation pour l’ensemble des parties prenantes tout en optimisant leurs processus internes. Entièrement personnalisable, elle s’adapte aux contraintes organisationnelles et à la cartographie des risques de corruption de chaque entité.

Evaluation du niveau de risques

Quelles conclusions tirer d’une évaluation ?

L’évaluation des tiers peut amener à décider de mettre un terme à la relation ou de ne pas l’engager. Enfin, il est possible de décider de reporter la prise de décision.

En cas d’approbation de la relation, il faut reconduire périodiquement le processus d’évaluation des tiers. On conseille d’indiquer une date de renouvellement de l’évaluation dans le contrat. Cela permet au tiers de savoir qu’il sera ré-évalué. L’entreprise pourra de son côté s’assurer que le tiers a respecté ses engagements anti-corruption.

Quels bénéfices tirer d’une évaluation de tiers efficace ?

Une évaluation de tiers efficace offre plusieurs bénéfices essentiels pour une entreprise :

L’intégration d’une évaluation de tiers rigoureuse dans les pratiques de gestion des risques de l’entreprise est donc cruciale, notamment dans un contexte où les lanceurs d’alerte peuvent jouer un rôle clé dans la détection et la prévention des risques potentiels.


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